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Conférence sur les semences paysannes 04/13 - par Lydie
Vendredi 5 avril 2013 - Préserver la biodiversité, ce n'est pas seulement veiller à sauvegarder les milieux naturels dans la diversité de leur faune, de leur flore, intégrées dans un écosystème durable ; c'est aussi s'occuper de la biodiversité cultivée.
C'était le thème de la conférence-causerie du 5 avril à la Maison des Associations de Maclas par le CPN Le Colibri. L'intervenante, Valérie Abatzian, membre actif du Réseau Semences Paysannes (RSP), nous a retracé son parcours professionnel qui l'a menée de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture biologique, puis à divers projets de développement de semences paysannes ; elle transmet maintenant son savoir-faireen aidant à la réalisation de projets collectifs où, dit-elle, « l'humain a autant sa place que le végétal ».
Durant des siècles et même des millénaires, les paysans partout dans le monde ont selectionné les meilleures plantes de leur terroir pour les ressemer et ils ont transmis aux générations suivantes leur subtil savoir-faire et une biodiversité extraordinaire. Les bouleversements de la révolution agricole, surtout après 1945, ont abouti aujourd'hui à une situation où tout cela est menacé.
La France est le premier producteur européen de semences, avec Limagrain ; les trois premiers producteurs mondiaux de semences sont aussi d'énormes producteurs de pesticides et sont largement dominés par le célèbre Monsanto. La biodiversité des plantes qui servent à notre alimentation n'intéresse ces firmes que si elles peuvent la confisquer à leur profit. Ce précieux patrimoine génétique, qui appartient en fait à toute l'humanité, tend à devenir le réservoir privé des grandes firmes, qui ne commercialisent que quelques semences (dont des OGM) dont elles tirent le maximum de profit.
La législation actuelle est très favorable à ces grandes firmes et entrave l'activité des plus petits producteurs de semences. Au niveau européen, les règles qui concernent la commercialisation des semences sont en train d'être réécrites en ce moment même. Le Réseau Semences Paysannes s'efforce d'influer sur la rédaction de la future réglementation afin qu'il subsiste un espace pour que des associations, des groupements de petits producteurs, des PME puissent continuer leur activité.
Le RSP, http://www.semencespaysannes.org/pourquoi_ce_reseau_3.php qui nait en 2003, défend la libre production, l'échange et la vente des semences sélectionnées à la ferme ; une différence importante avec les semences industrielles est que les critères de sélection sont d'abord le goût, les qualités nutritionnelles et l'adaptation au terroir local et à une agriculture respectueuse de l'environnement, sans produits chimiques.
Le réseau, très souple, permet une grande diversité d'organisation des groupes membres. Certains groupes travaillent avec des chercheurs sur une sélection rigoureuse, en plein champ, avec des agriculteurs volontaires.
En 10 ans, ce réseau s'est développé de manière remarquable : veille et soutien juridique, participation à des actions de recherche européennes, rencontres internationales avec échanges de savoirs
En Rhône-Alpes, des groupements ont germé et fleuri : par exemple, l'ARDEAR Rhone-Alpes, qui soutient l'emploi des agriculteurs, Savoirs de Terroirs en Ardèche, les Croqueurs de Pommes du Jarez, Solimence dans le Revermont, la Maison de la Semence de la Loire. Presque tous s'adressent aux amateurs aussi bien qu'aux professionnels.
A chacun de contribuer selon ses disponibilités et ses gôuts.
Vendredi 5 avril 2013 - Préserver la biodiversité, ce n'est pas seulement veiller à sauvegarder les milieux naturels dans la diversité de leur faune, de leur flore, intégrées dans un écosystème durable ; c'est aussi s'occuper de la biodiversité cultivée.
C'était le thème de la conférence-causerie du 5 avril à la Maison des Associations de Maclas par le CPN Le Colibri. L'intervenante, Valérie Abatzian, membre actif du Réseau Semences Paysannes (RSP), nous a retracé son parcours professionnel qui l'a menée de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture biologique, puis à divers projets de développement de semences paysannes ; elle transmet maintenant son savoir-faireen aidant à la réalisation de projets collectifs où, dit-elle, « l'humain a autant sa place que le végétal ».
Durant des siècles et même des millénaires, les paysans partout dans le monde ont selectionné les meilleures plantes de leur terroir pour les ressemer et ils ont transmis aux générations suivantes leur subtil savoir-faire et une biodiversité extraordinaire. Les bouleversements de la révolution agricole, surtout après 1945, ont abouti aujourd'hui à une situation où tout cela est menacé.
La France est le premier producteur européen de semences, avec Limagrain ; les trois premiers producteurs mondiaux de semences sont aussi d'énormes producteurs de pesticides et sont largement dominés par le célèbre Monsanto. La biodiversité des plantes qui servent à notre alimentation n'intéresse ces firmes que si elles peuvent la confisquer à leur profit. Ce précieux patrimoine génétique, qui appartient en fait à toute l'humanité, tend à devenir le réservoir privé des grandes firmes, qui ne commercialisent que quelques semences (dont des OGM) dont elles tirent le maximum de profit.
La législation actuelle est très favorable à ces grandes firmes et entrave l'activité des plus petits producteurs de semences. Au niveau européen, les règles qui concernent la commercialisation des semences sont en train d'être réécrites en ce moment même. Le Réseau Semences Paysannes s'efforce d'influer sur la rédaction de la future réglementation afin qu'il subsiste un espace pour que des associations, des groupements de petits producteurs, des PME puissent continuer leur activité.
Le RSP, http://www.semencespaysannes.org/pourquoi_ce_reseau_3.php qui nait en 2003, défend la libre production, l'échange et la vente des semences sélectionnées à la ferme ; une différence importante avec les semences industrielles est que les critères de sélection sont d'abord le goût, les qualités nutritionnelles et l'adaptation au terroir local et à une agriculture respectueuse de l'environnement, sans produits chimiques.
Le réseau, très souple, permet une grande diversité d'organisation des groupes membres. Certains groupes travaillent avec des chercheurs sur une sélection rigoureuse, en plein champ, avec des agriculteurs volontaires.
En 10 ans, ce réseau s'est développé de manière remarquable : veille et soutien juridique, participation à des actions de recherche européennes, rencontres internationales avec échanges de savoirs
En Rhône-Alpes, des groupements ont germé et fleuri : par exemple, l'ARDEAR Rhone-Alpes, qui soutient l'emploi des agriculteurs, Savoirs de Terroirs en Ardèche, les Croqueurs de Pommes du Jarez, Solimence dans le Revermont, la Maison de la Semence de la Loire. Presque tous s'adressent aux amateurs aussi bien qu'aux professionnels.
A chacun de contribuer selon ses disponibilités et ses gôuts.