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Conférences

Conférence Ambroisie/Ambroisies 02/13  -  par Lydie

Vendredi 1er février - , Kamel Elias, spécialiste de l'environnement, aprésenté sa conférence sur l'ambroisie

 

L’ambroisie est une adventice annuelle originaire d’Amérique du Nord, Ambrosia artemisiifolia L. (Asteraceae) ou l’ambroisie à feuilles d’armoise a été introduite accidentellement à la fin du 19ème siècle en Europe. Plusieurs travaux et observations suggérant des ré-introductions successives plutôt qu’une arrivée unique.

Elle est décrite comme une espèce pionnière. Cette espèce rudérale se naturalise facilement.

Connue pour les problèmes de santé publique causés par son pollen allergisant, elle est également une adventice problématique dans certaines cultures de printemps.

L’espèce colonise plusieurs types d’habitats perturbés par l’homme. On la retrouve principalement dans les milieux cultivés (cultures de printemps, intercultures, jachères et friches agricoles) ainsi que dans les milieux rudéraux et les habitats perturbés par l’homme (bords de routes, chantiers de construction) ou laissés à l’abandon (gravières, friches urbaines). Son développement dans les milieux naturels semble limité aux habitats régulièrement perturbés (grèves des rivières).

L’ambroisie germe au printemps, généralement de la fin mars au début de l’avril. Les levées se poursuivent jusqu’au juillet suivant le climat de la région. Son développement végétatif peut se poursuivre jusque fin juillet, date à laquelle la pollinisation débute pour se terminer en septembre ou octobre.

L’ambroisie est pollinisée par le vent (plante anémophile) et une seule plante est capable de produire des millions de grains de pollen pouvant se déplacer sur de très grandes distances. A la mi-août, les fleurs femelles apparaissent et la maturation des semences se poursuivra jusqu’à la mi-octobre. La production de semences est très variable suivant les conditions de développement allant d’une dizaine à plusieurs milliers de semences par plante.

La reproduction et la dispersion de l’ambroisie passent obligatoirement par la production de semences (akènes).

C’est une plante très tolérante aux stress : Fauche, écrasement, manque d’eau, salage des bords de route, …

 

Elle possède de vraies qualités … d’envahisseur

  • Ubiquiste, très tolérante (fauche …)
  • Des semences capables de survivre longtemps dans le sol
  • Des semences de taille très variable capables de germer en profondeur
  • Plante peu parasitée ou prédatée
  • Occupe une niche écologique vacante
  • Profite des activités humaines

Différents études des caractères ou traits d’histoire de vie de l’espèce ont révélé une variabilité considérable, en particulier au niveau des semences, ce qui suggère l’existence d’une stratégie adaptée à la colonisation d’environnements variables. Différentes caractéristiques de l’espèce, biologiques et écologiques, ainsi que les caractéristiques des communautés envahies, pouvant permettre d’expliquer le succès de son envahissement en France et dans différents pays européens et en Asie, sont aujourd’hui à l’étude.

Son potentiel d’envahissement est en rapport avec la diversité génétique très élevée des populations natives et introduites.

 

Des résultats montrent qu’A. artemisiifolia L. possède une amplitude écologique très large et qu’elle n’est pas spécifiquement inféodée à un groupement végétal particulier. L’espèce est donc capable de coloniser des environnements écologiquement différents et elle peut accroître de manière considérable son aire de distribution.

 

Comment gérer sa présence et lutter contre son extension ?

  • utiliser sa biologie :
    • La production tardive de semences constitue un atout dans la lutte contre cette espèce
    • Sensible à la fermeture du couvert / germination printanière
  • Végétalisation raisonnée
    • Privilégier les cultures d’hiver
    • Exclure la culture du tournesol en cas de fortes infestations
    • Semer les jachères à forte densité
    • Exclure les jachères florales
  • Espèce facilement désherbée
    • Utiliser convenablement le désherbage chimique (pas de sur ni sous dosage, utilisation optimale)
    • Éviter la sélection de populations résistantes

 

La gestion préventive de l’espèce apparaît comme une nécessité.

Elle est particulièrement importante et efficace dans les secteurs (de la parcelle à un grand territoire) récemment infestés.

Cependant, comment dans le contexte économique actuel, convaincre les pouvoirs publics d’investir de l’argent dans l’éradication de nouvelles populations, lorsque les problèmes d’allergie n’existent pas encore du fait d’un trop faible nombre de plantes ? C’est sans doute là que réside aujourd’hui le principal problème posé par l’ambroisie dans la prévention de son développement.

 0201_01.jpg

 

Et les autres ambroisies ?

Peu d’informations sont disponibles sur la présence et la contribution aux recueils aéropolliniques d'autres espèces d'Ambrosia répertoriées sur le territoire français (A. trifida L., A. tenuifolia Spreng, A. psilostachya DC. et A. maritima L., la première étant réputée avoir un potentiel allergisant identique de celui d’A. artemisiifolia, alors que les trois autres ne seraient pas ou ne seraient que peu allergisantes – ce qui reste malgré tout à vérifier.

 

texte d'Elias

Vendredi 1er février - , Kamel Elias, spécialiste de l'environnement, aprésenté sa conférence sur l'ambroisie

 

L’ambroisie est une adventice annuelle originaire d’Amérique du Nord, Ambrosia artemisiifolia L. (Asteraceae) ou l’ambroisie à feuilles d’armoise a été introduite accidentellement à la fin du 19ème siècle en Europe. Plusieurs travaux et observations suggérant des ré-introductions successives plutôt qu’une arrivée unique.

Elle est décrite comme une espèce pionnière. Cette espèce rudérale se naturalise facilement.

Connue pour les problèmes de santé publique causés par son pollen allergisant, elle est également une adventice problématique dans certaines cultures de printemps.

L’espèce colonise plusieurs types d’habitats perturbés par l’homme. On la retrouve principalement dans les milieux cultivés (cultures de printemps, intercultures, jachères et friches agricoles) ainsi que dans les milieux rudéraux et les habitats perturbés par l’homme (bords de routes, chantiers de construction) ou laissés à l’abandon (gravières, friches urbaines). Son développement dans les milieux naturels semble limité aux habitats régulièrement perturbés (grèves des rivières).

L’ambroisie germe au printemps, généralement de la fin mars au début de l’avril. Les levées se poursuivent jusqu’au juillet suivant le climat de la région. Son développement végétatif peut se poursuivre jusque fin juillet, date à laquelle la pollinisation débute pour se terminer en septembre ou octobre.

L’ambroisie est pollinisée par le vent (plante anémophile) et une seule plante est capable de produire des millions de grains de pollen pouvant se déplacer sur de très grandes distances. A la mi-août, les fleurs femelles apparaissent et la maturation des semences se poursuivra jusqu’à la mi-octobre. La production de semences est très variable suivant les conditions de développement allant d’une dizaine à plusieurs milliers de semences par plante.

La reproduction et la dispersion de l’ambroisie passent obligatoirement par la production de semences (akènes).

C’est une plante très tolérante aux stress : Fauche, écrasement, manque d’eau, salage des bords de route, …

 

Elle possède de vraies qualités … d’envahisseur

  • Ubiquiste, très tolérante (fauche …)
  • Des semences capables de survivre longtemps dans le sol
  • Des semences de taille très variable capables de germer en profondeur
  • Plante peu parasitée ou prédatée
  • Occupe une niche écologique vacante
  • Profite des activités humaines

Différents études des caractères ou traits d’histoire de vie de l’espèce ont révélé une variabilité considérable, en particulier au niveau des semences, ce qui suggère l’existence d’une stratégie adaptée à la colonisation d’environnements variables. Différentes caractéristiques de l’espèce, biologiques et écologiques, ainsi que les caractéristiques des communautés envahies, pouvant permettre d’expliquer le succès de son envahissement en France et dans différents pays européens et en Asie, sont aujourd’hui à l’étude.

Son potentiel d’envahissement est en rapport avec la diversité génétique très élevée des populations natives et introduites.

 

Des résultats montrent qu’A. artemisiifolia L. possède une amplitude écologique très large et qu’elle n’est pas spécifiquement inféodée à un groupement végétal particulier. L’espèce est donc capable de coloniser des environnements écologiquement différents et elle peut accroître de manière considérable son aire de distribution.

 

Comment gérer sa présence et lutter contre son extension ?

  • utiliser sa biologie :
    • La production tardive de semences constitue un atout dans la lutte contre cette espèce
    • Sensible à la fermeture du couvert / germination printanière
  • Végétalisation raisonnée
    • Privilégier les cultures d’hiver
    • Exclure la culture du tournesol en cas de fortes infestations
    • Semer les jachères à forte densité
    • Exclure les jachères florales
  • Espèce facilement désherbée
    • Utiliser convenablement le désherbage chimique (pas de sur ni sous dosage, utilisation optimale)
    • Éviter la sélection de populations résistantes

 

La gestion préventive de l’espèce apparaît comme une nécessité.

Elle est particulièrement importante et efficace dans les secteurs (de la parcelle à un grand territoire) récemment infestés.

Cependant, comment dans le contexte économique actuel, convaincre les pouvoirs publics d’investir de l’argent dans l’éradication de nouvelles populations, lorsque les problèmes d’allergie n’existent pas encore du fait d’un trop faible nombre de plantes ? C’est sans doute là que réside aujourd’hui le principal problème posé par l’ambroisie dans la prévention de son développement.

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Et les autres ambroisies ?

Peu d’informations sont disponibles sur la présence et la contribution aux recueils aéropolliniques d'autres espèces d'Ambrosia répertoriées sur le territoire français (A. trifida L., A. tenuifolia Spreng, A. psilostachya DC. et A. maritima L., la première étant réputée avoir un potentiel allergisant identique de celui d’A. artemisiifolia, alors que les trois autres ne seraient pas ou ne seraient que peu allergisantes – ce qui reste malgré tout à vérifier.

 

texte d'Elias

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Publié le 09/07/2013 ~ 19:00   | Tous les billets | Haut